La digestion : Le nerf de la guerre pour votre santé et votre corps

On connaît tous l’expression ‘’on est ce qu’on mange’’. Personnellement, je trouve que ‘’on est ce qu’on mange, absorbe, transforme, utilise et élimine’’ est plus complet. Plus compliqué, je vous l’accorde, mais cette nuance est l’une des plus importantes en santé, sinon quoi, il y a de bonnes chances que vous lanciez votre argent par les fenêtres en tentant d’aider votre digestion sans y réussir. Je vais développer cette nuance, puis je vous donnerai des erreurs à éviter et des pistes de solutions.

Tout d’abord, voici la distinction entre ce qu’on mange et ce qu’on absorbe.

Ce qu’on mange, notre alimentation, détermine la quantité de nutriments auxquels on a accès.

Ce qu’on absorbe, c’est notre capacité à digérer. On a beau manger de la salade et des aliments biologiques, mais si notre digestion n’est pas fameuse, qu’on a toujours des remontées d’acide, des brûlements d’estomac, des ballonnements, des gaz, des crampes digestives, des douleurs, une consistance des selles et un transit intestinal non adéquat au quotidien …  ce sont de bons signes que notre digestion n’est pas optimale. Si c’est le cas, cela peut avoir plusieurs répercussions : moins bonne digestion des aliments (et donc moins bonne disponibilité des nutriments) et risque de développement infectieux.

Chaque composante de notre système digestif participe d’une façon ou d’une autre à notre digestion. Donc, autant on peut penser à la préparation mentale au repas (cerveau, sens olfactif et visuel), à la mastication et le mélange enzymatique de la bouche, puis la descente des aliments via l’œsophage vers l’estomac où la nourriture sera mélangée à l’acidité gastrique.

L’acidité gastrique a pour rôle de détendre les fibres alimentaires afin de les rendre plus faciles d’accès en plus de points pour les futures enzymes qui les couperont (imaginez dérouler une balle de laine sur la longueur, il devient bien plus facile de couper le cordon en plusieurs morceaux que de tenter de couper la balle elle-même). L’acidité gastrique a aussi pour rôle de détruire les microorganismes comme les bactéries (raison 1 de pourquoi je parlais de développement infectieux).

PS : Pour votre information, une mauvaise acidité gastrique vous empêche d’absorber votre vitamine B12 entre autres. C’est pour cela que je mets beaucoup plus d’importance sur la qualité de la digestion de mes clients végans !

Après le repas (30 minutes dans un cas de nourriture liquide, 2 heures dans un cas de repas solide), la nourriture va joindre l’intestin grêle et plusieurs substances s’y mélangeront dont la bile et les enzymes pancréatiques. La bile, provenant de la vésicule biliaire, sert à l’émulsion des gras (transformer une grosse goutte de gras en plus petites gouttelettes afin de faciliter sa digestion). Les enzymes pancréatiques, elles, servent à couper les fibres détendues des aliments.

Dès la fin de la digestion gastrique, cela va prendre environ 12-14h avant que le bol alimentaire, rendu dans les intestins, deviendra selle ne soit éliminé. Lors du passage intestinal, les intestins vont participer à la digestion et à l’assimilation des nutriments. De plus, les intestins, via notre microbiote (flore composée d’une multitude de bactéries qui aident à la digestion, à notre santé immunitaire et santé globale) va s’ajuster en fonction de ce qu’on mange et produira aussi certaines vitamines comme la vitamine B12 et vitamine K2. Cependant, si la décomposition des aliments précédents n’est pas optimale et que le niveau d’acidité gastrique ne l’est pas non plus, cela peut favoriser ce qu’on appelle une dysbiose : déséquilibre au niveau de la flore intestinale – certaines mauvaises bactéries prennent le dessus dans la communauté par-dessus les bonnes et cela peut porter atteinte à la muqueuse intestinale et créer d’autres problèmes potentiels (2e raison de pourquoi je parlais de développement infectieux).

PS : Oui, notre corps peut produire de la vitamine B12, cependant, il faut une santé et flore intestinale plus que parfaite (ce qui est très rare je trouve) ! Favoriser les aliments lactofermentés, la variété alimentaire et consulter un thérapeute qui saura vous guider au niveau des sources végétales pour la vitamine B12.

Maintenant que le topo du cours 101 sur la digestion est faite, voici le côté pratico-pratique.

Pour faire une histoire courte, le système digestif va de haut en bas. Si les étapes du haut ne sont pas bonnes, pas étonnant que celles du bas ne le soient pas.

Ainsi donc, si je résume les points principaux dans l’ordre, cela va comme suit ci-dessous. J’y ai également mis quelques symptômes potentiels à une non-optimalité, mais veuillez d’abord vérifier cela avec votre professionnel de la santé

Cerveau (gestion du stress, préparation mentale au repas, respiration)

• Stress, tendance à manger debout, sur le coin d’une table en moins de 5 minutes

Bouche (mastication : au bout de 20-30 bouchées d’une mit de pain, vous devriez goûter le sucré pour vous donner une idée – si ce n’est pas le cas, probablement que vous mangez trop rapidement)

• Ne pas respirer entre 2 bouchées ni réaliser pleinement toutes les saveurs de ce que vous mangez

Estomac (l’importance de l’acidité gastrique)

• Remontée d’acide environ 10-30 minutes après un repas, morceaux de selles encore présents dans les selles

Pancréas (enzymes pancréatiques)

• Selles beurrâtes

Vésicule biliaire (bile)

• Selles qui flottent
• Tendance potentielle à un transit intestinal plus lent
• nausées, hypersensibilité après consommation de café, d’alcool ou d’aliments plus gras

Intestin grêle et côlon

• Ballonnements (impression d’être une femme enceinte de 6 mois quelques heures après avoir mangé), gaz, putréfaction (flatulence plus de type silencieuse avec une odeur désagréable – mauvaise digestion des protéines), fermentation (flatulence avec moins d’odeur, mais plus de bruit – mauvaise digestion des glucides), consistance des selles liquides et/ou dures et sèches, transit intestinal trop rapide (cela peut donner une certaine couleur blanchâtre à vos selles) ou trop lent (constipation par exemple)

Ainsi donc, si vous soupçonnez que votre digestion n’est pas optimale et que vous reconnaissez avoir certaines difficultés gastriques en plus de manger de façon trop rapide et stressé, peut-être que l’usage de probiotiques vous fera du bien, mais ne soyez pas surpris si vos problèmes restent après votre boîte de probiotiques. Pourquoi ? Tant que vous n’avez pas travailler la cause du problème (ex : gestion du stress, digestion gastrique plus difficile et lente), votre santé intestinale qui est l’étape d’après continuera d’écoper …

Voici quelques suggestions personnelles. Étant un article pour BNI Supplements, je vais prendre pour exemple leurs produits. Bien entendu, assurez-vous d’en jaser avec votre naturopathe, pharmacien ou médecin avant pour vous assurer que ces conseils sont appropriés pour vous, votre état de santé et pas contre-indiqué avec vos médicaments et produits de santé naturels.

Digestion gastrique plus difficile, très lente, remontée d’acide peu de temps après avoir mangé : HCL – https://bnisupplements.ca/produit/hcl/

Digestion globale (gastrique, pancréatique), ballonnement, probablement mieux toléré en que le produit précédent en cas de brûlement d’estomac : E-Digest – https://bnisupplements.ca/produit/enzymes-digestives/

Digestion plus difficile lors de repas riches, lourds, gras, transit intestinal non optimale, tendance à la consommation plus régulière d’alcool : Liver Defense – https://bnisupplements.ca/produit/liver-defense/

Digestion intestinale plus sensible, plus irritée : Glutamine – https://bnisupplements.ca/produit/glutamine/

Charles Vaillancourt – Naturopathe agréé, Neurothérapeute NeuEra et Entraîneur physique